Après la mort d’Al-Baghdadi, chef de Daech, la prochaine menace est...

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Mieux qu’un film hollywoodien: en Syrie, les Delta Force américains ont éliminé Al-Baghdadi, chef de Daech. David Rigoulet-Roze, chercheur à l’IFAS et l’IPSE, rédacteur en chef d’Orients stratégiques, revient sur le récit de cette opération et sur les conséquences de la mort du chef du groupe terroriste.

Kayla Mueller, c’est le nom d’une activiste américaine tuée par Daech. L’opération du même nom est celle qui a vu la Delta Force, l’élite des forces spéciales américaines, tuer le leader de Daech*, Abou Bakr Al-Baghdadi, selon Donald Trump.

Un dirait un film d’action «made in Hollywood», avec toutefois un impact très réel. Devrait-on remettre en question le récit officiel? Comment les forces spéciales américaines l’ont-elles retrouvé et comment l’opération s’est-elle déroulée?

David Rigoulet-Roze, chercheur rattaché à l’Institut français d’analyse stratégique (IFAS) et l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques, explique que cette mission a été préparée bien en amont:

«Le Président américain aurait été prévenu il y moins d’un mois... On parle d’une localisation qui aurait été faite au moins il y a plusieurs mois, avec des indices qui remontaient déjà à l’année dernière.»

Le rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques détaille ces renseignements: «Ils auraient été résultat de recoupement entre des renseignements émanant de certains prisonniers de Daech, notamment d’une femme qui avait donné un certain nombre d’éléments à la CIA. Et puis d’un prisonnier plus récent, qui aurait donné des renseignements, qui s’appelle Ismaël al Ethawi, qui avait été fait prisonnier et livré par les Turcs aux Irakiens. Il aurait été débriefé par les services irakiens.»

Rigoulet-Roze explique pourquoi le fait d’avoir retrouvé le chef terroriste à Idleb est intéressant:

«On le voyait plutôt dans l’Est de la Syrie, voire en Irak, depuis la chute de Baghouz en mars 2019, et donc ça suscite des interrogations parce qu’il se trouvait dans la zone d’Idlib, qui est le dernier territoire qui est un condensé de djihadistes dans le nord-ouest de la Syrie, et donc ça alimente des spéculations.»

Le chercheur poursuit en soulignant «qu’il y a eu une opération secrète qui a été sur le plan technique remarquablement mené qui a conduit à son élimination avec la prise aussi d’un certain nombre de documents qui seront sans aucun doute étudiés avec la plus grande minutie!»

Rigoulet-Roze précise qu’il y a une autre menace qui persiste: celle des milliers de djihadistes qui se trouvent toujours entre la Syrie et l’Irak.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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