Un animateur de radio locale, impliqué dans la lutte contre le virus Ebola, a été assassiné dans la nuit de samedi 2 à dimanche 3 novembre à son domicile par des hommes armés, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, rapporte l’AFP, se référant à des sources concordantes.
«Vers 19h00, des bandits non encore identifiés ont fait intrusion chez un agent de la riposte contre Ebola à Lwemba, ils l'ont tué, blessé sa femme et incendié sa maison», a déclaré à l'AFP le général Robert Yav, commandant des Forces armées congolaises à Mambasa, dans la province de l'Ituri, dans le Nord-Est.
Le professeur Steve Ahuka, coordonnateur national de la riposte contre Ebola a également confirmé qu’«un agent communautaire impliqué dans la lutte à Lwemba a[vait] été tué».
La victime, Papy Mumbere Mahamba, animait une émission au sujet d'Ebola à la radio communautaire de Lwemba. En RDC, les radios locales restent l'un des meilleurs moyens d'informer les populations.
«Notre collègue Papy Mumbere Mahamba a été assassiné à son domicile par des inconnus munis d'armes blanches [...]. Il revenait de la radio où il animait une émission sur la lutte contre Ebola», a déclaré à l'AFP Jacques Kamwina, un journaliste de la radio Lwemba.
Les mobiles de l'assassinat restent pour l'instant inconnus.
L'épidémie a jusqu'à présent tué 2.185 personnes sur 3.274 cas, selon les autorités congolaises.
Les opérations de riposte anti-Ebola, notamment les actions de sensibilisation, sont confrontées à la résistance d'une partie de la population et aux violences armées, précise l’AFP.
L'actuelle épidémie d'Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l'histoire après celle qui a fait quelque 11.000 morts en Afrique de l'Ouest en 2014.