Muni d’une arme blanche, un individu d'une vingtaine d'années est entré dans un commissariat de Saint-Denis de La Réunion ce samedi 2 novembre. Il s'est immédiatement jeté sur une jeune femme qui se trouvait dans le hall et qui, selon les premiers éléments de l'enquête, n'a aucun lien avec son agresseur, rapporte l’AFP.
Une enquête a été ouverte pour «violences volontaires et apologie du terrorisme», a indiqué à l'AFP le procureur de Saint-Denis, Éric Tuffery.
Déroulement des faits
Le suspect a sonné vers 14h00 (11h00, heure de Paris) au portillon donnant accès au commissariat et s'est fait ouvrir la porte par un policier en faction.
Selon le procureur, il a crié «Allahu akbar» lorsqu'il a été plaqué au sol.
Des motivations floues
Originaire de Mayotte, le jeune homme vivait à La Réunion depuis plusieurs années. Il était connu des services de police, selon une source proche du dossier, qui n'a pas fourni plus de précisions, selon l’AFP.
Les motivations de l'agresseur ne sont pas encore connues à ce stade.
En 2017, à Saint-Benoît (est de l'île), un homme soupçonné de radicalisation islamiste avait tiré au fusil sur les policiers venus l'interpeller à son domicile. Deux fonctionnaires de police avaient été blessés.
En 2015, une filière djihadiste, la première en outre-mer, avait été démantelée à La Réunion. Elle était dirigée par un prédicateur salafiste alors âgé de 21 ans, qui avait incité plusieurs jeunes de La Réunion à partir faire le djihad en Syrie.