Les autorités syriennes n’ont pas contacté les États-Unis à propos du chef de Daech* Abou Bakr al-Baghdadi, dont l’élimination par des soldats américains a été annoncée par Donald Trump, a déclaré jeudi 31 octobre le Président syrien Bachar el-Assad.
«Nous n’avons pas eu de contacts avec les institutions américaines sur l’élimination d’al-Baghdadi. Plus important encore, nous ne savons pas si cette opération a réellement eu lieu», a indiqué M.Assad dans une interview accordée aux chaînes de télévision syriennes.
Mort d'al-Baghdadi: quelles preuves?
Le 27 octobre, Donald Trump a affirmé qu'al-Baghdadi avait été éliminé lors d’un raid américain dans le gouvernorat syrien d'Idlib. Il a remercié la Russie, la Syrie, la Turquie et l’Irak, ainsi que les Kurdes syriens pour avoir aidé les États-Unis à préparer leur opération d’élimination d’al-Baghdadi. Selon M.Trump, une analyse ADN a permis de vite identifier le corps, bien que le chef terroriste se soit suicidé au moyen d'une ceinture d'explosifs.
Le Président des États-Unis a plus tard affirmé que des soldats américains avaient en outre tué l’homme qui aurait pu remplacer al-Baghdadi à la tête de Daech*, sans toutefois préciser son nom ni le lieu de sa mort.
L’agence de propagande de Daech* a confirmé ce jeudi la mort d’al-Baghdadi, précisant qu’Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qoraïchi avait été nommé à sa succession.
De son vrai nom Ibrahim Awad al-Badri, le chef de Daech Abou Bakr al-Baghdadi était connu comme un chef terroriste depuis qu’il a proclamé en 2014 la création d’un «califat islamique» dans la ville de Mossoul envahie par Daech*. Les médias ont plusieurs fois publié des informations sur sa mort présumée.
*Organisation terroriste interdite en Russie