Macron: «La laïcité n'est ni la négation du fait religieux, ni un outil de lutte contre les religions»

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Lors de l'inauguration à Paris du nouveau Centre européen du judaïsme (CEJ), Emmanuel Macron a abordé le sujet de la laïcité, affirmant que ce n’était «ni la négation du fait religieux ni un outil de lutte contre les religions».

Emmanuel Macron a inauguré le 29 octobre le nouveau Centre européen du judaïsme (CEJ) à Paris, lequel se veut être un «lieu d'échanges» et une «vitrine du judaïsme européen». Dans son allocution d'inauguration, le chef de l’État a évoqué le sujet de la laïcité.

Dans son discours, M. Macron a ciblé ceux qui, en «voulant semer la haine et la division», se servent du principe de laïcité «pour mener le combat contre telle ou telle religion».

«La laïcité n'est ni la négation du fait religieux, ni un outil de lutte contre les religions mais une valeur qui complète le triptyque républicain [liberté, égalité, fraternité, ndlr] autant qu'il épouse et renforce chacun de ces piliers. La laïcité est un principe de fraternité qui doit vivre en chaque Français comme une boussole dans son rapport aux autres citoyens», a notamment argumenté le chef de l'État, en évoquant ainsi «une forme de civilité française».

Paris - Sputnik Afrique
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Auparavant, il avait été critiqué pour ne pas avoir pris position dans le débat sur le port du voile dans l’espace public, estimant que ce n’était pas «son affaire». Il s’est finalement exprimé au micro de RTL sur la laïcité, soulignant que sa priorité était la lutte contre le communautarisme et évoquant le «séparatisme» de certains quartiers.

L’intervention d’Emmanuel Macron au CEJ a eu lieu le même jour que le vote au Sénat sur l'interdiction des signes religieux pour les parents accompagnateurs. La Chambre haute a ainsi voté pour une proposition de loi en vue de l'interdiction des signes religieux pour les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires.

Hommage aux victimes de l’attaque de Bayonne

«La République fait bloc autour» des victimes, a assuré mardi Emmanuel Macron, après l'attaque d'une mosquée à Bayonne par un octogénaire, ancien candidat d'extrême droite, qui a fait deux blessés.

«La République fait bloc autour d'eux, comme elle fait bloc autour de chacun de ses enfants, lorsque l'obscurantisme et l'intolérance réapparaissent», a déclaré le chef de l'État lors de l'inauguration du CEJ à Paris.

Adressant une «pensée amicale et républicaine» aux deux septuagénaires touchés, il a repris la même formule que lorsqu'il avait appelé, le 8 octobre, la Nation «à faire bloc» après l'attaque islamiste contre la préfecture de Paris.

De son côté, le président du Consistoire Joël Mergui, maître de cérémonie qui a porté le projet du Centre européen du judaïsme pendant plus de dix ans, a condamné «le lâche attentat contre la mosquée de Bayonne» et «les profanations de nos cimetières» qui sont «autant de signes nauséabonds du retour du populisme».

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