Le sommet de l’APEC et la COP 25 qui devaient se tenir au Chili en novembre et décembre respectivement n’auront pas lieu, a annoncé mercredi 30 octobre le Président chilien Sebastian Pinera, cité par la télévision locale. Selon le chef de l’État, le pays est obligé d’y renoncer puisqu’il lui faut se focaliser sur la résolution des conflits sociaux qui ont secoué le Chili ces derniers temps.
«Notre gouvernement a décidé, avec une profonde douleur, parce que c’est une douleur pour le Chili, de ne pas tenir les sommets de l’APEC et de la COP», a déclaré M.Pinera lors d'un point de presse. «C’est une décision difficile, nous comprenons toute l’importance de la tenue de l’APEC et de la COP.»
⭕ "Con profundo dolor, porque este es un dolor para Chile, se ha resuelto no realizar la cumbre APEC y tampoco la cumbre de la COP", con estas palabras el presidente Piñera anunció que tanto la APEC como la COP25 no se realizarán en nuestro país ➡ https://t.co/QnhaHNpEvL pic.twitter.com/Ed60mdTGnX
— 24 Horas (@24HorasTVN) October 30, 2019
Contacté par Sputnik, l’ambassadeur extraordinaire du ministère russe des Affaires étrangères et haut représentant de la Russie à l’APEC, Valéri Sorokine, a indiqué qu’il était impossible de dire si le sommet de l’APEC sera programmé à une autre date, car «il n’y a pas eu auparavant de telles situations».
Alors que la diplomatie russe n’a pas reçu d’information officielle, «il existe différentes options, mais à en juger par la presse, le Président a déclaré que seul le sommet, c'est-à-dire la réunion des dirigeants, était annulé. Auparavant, une réunion ministérielle et une réunion de hauts fonctionnaires devraient être organisées. Il n’est pas clair de savoir si elles seront également suspendues ou pas», a expliqué M.Sorokine.
Le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) était programmé dans la capitale chilienne Santiago pour les 16 et 17 novembre, alors que le sommet mondial sur le climat devait avoir lieu dans cette même ville du 2 au 13 décembre.
Le secrétariat de l’APEC a par la suite soutenu dans un communiqué la décision du Chili.
Le Chili en crise
Le pays est enlisé dans des mobilisations sociales depuis mi-octobre après que les autorités ont décidé d’augmenter le prix du ticket de métro. Au début pacifiques, les manifestations ont commencé à dégénérer vers le 18 octobre en affrontements avec la police.
Pour régler les problèmes sociaux et apaiser les tensions, le gouvernement a promis de fournir 1,2 milliard de dollars. Mais les cortèges n’ont pas diminué, les mesures n’étant pas suffisantes, selon certains protestataires interrogés par Sputnik.