Près de 33% des réserves de pétrole dans le monde sont visés par des sanctions américaines, selon les calculs réalisés par l’économiste Olga Lebedinskaïa de l’Université russe d’Économie Plekhanov.
Les réserves mondiales de pétrole s’élèvent actuellement à 1.660 milliards de barils, dont 298,4 milliards au Venezuela, 157,8 milliards en Iran et 80 milliards en Russie, précise la chercheuse.
«Il s’agit d’environ 33% des réserves de pétrole contenues dans le monde. Si le Qatar, qui a quitté l’OPEP en 2018 et qui soutient l’Iran, est inclus dans la liste des sanctions, ce chiffre s’élève à 34%», explique Mme Lebedinskaïa.
En 2015, la Russie, l’Iran et le Venezuela assuraient 21,75% de la production quotidienne dans le monde. «L’activité américaine sur la scène politique a débouché sur la situation dans laquelle un cinquième de la production de pétrole est visée par des sanctions», indique l’économiste.
La Russie a augmenté sa production
C’est le Venezuela qui a payé le plus lourd tribut avec une diminution de sa production quotidienne de 3,3 fois jusqu’à 0,75 million de barils. L’Iran a également été affecté, mais dans une moindre mesure, alors que la Russie est parvenue à augmenter sa production qui a atteint 10,7 millions de barils par jour.
Dans le même temps, la production quotidienne des États-Unis dépasse actuellement la production russe de 9,8%. «Si par le passé près de 95% du pétrole américain était acheté par le Canada, aujourd’hui 25% du pétrole US va à l’Europe», souligne la chercheuse.