En visite au commissariat de Trappes, ville proche de Mantes-la-Jolie, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a affirmé que les policiers étaient tombés «dans un guet-apens organisé, qui a réuni une centaine d'individus». «C'est totalement inacceptable», a-t-il martelé devant la presse.
C'est une «attaque extrêmement violente que je dénonce de manière catégorique», a ajouté le secrétaire d'État.
Mantes-la-Jolie: Laurent Nunez assure que la police "a été victime d'un véritable guet-apens organisé" pic.twitter.com/bRdNr2xgrD
— BFMTV (@BFMTV) October 25, 2019
De son côté, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a «condamné sans réserve» dans un tweet «les violences commises» à Mantes-la-Jolie.
«La République ne peut tolérer que l'on attaque ceux qui la protègent, au péril de leur vie [...]. L'enquête permettra de faire la lumière sur les faits», a écrit le ministre.
La République ne peut tolerer que l'on attaque ceux qui la protègent, au péril de leur vie.
— Christophe Castaner (@CCastaner) October 25, 2019
Je condamne sans réserve les violences commises hier à Mantes-la-Jolie.
L’enquête permettra de faire la lumière sur les faits.
Heurts à Mantes-la-Jolie
Des affrontements entre plusieurs jeunes individus et des policiers ont éclaté dans le quartier sensible du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, le 24 octobre au soir. Les forces de l'ordre ont été appelées vers 23h30 pour un véhicule en feu, et sont tombées dans ce qui s'est avéré être un guet-apens, selon le commissaire de Mantes-la-Jolie.
Comme l’indique BFM TV en se référant à une source policière, les fonctionnaires ont essuyé des tirs de mortier d'artifice et des jets de cocktails Molotov. Les policiers ont répliqué avec leurs moyens, au lanceur de balles de défense (LBD), avec des grenades de désencerclement et des grenades lacrymogènes, pour ramener le calme.
Échauffourées entre jeunes de banlieues et la Police à Mantes-la-jolie pic.twitter.com/xaXdXeSylE
— Asterix ن 🇫🇷 🏳️🌈👌🏻🥛🐸 🗺 (@AsterixPatriote) October 25, 2019
Après les heurts, deux jeunes ont été admis à l'hôpital, dont l'un avec une «blessure à l'œil». Côté forces de l'ordre, un policier a été blessé à la cuisse par un tir de mortier.
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie «sur les conditions d'usage des armes de défense par les policiers», a annoncé le parquet de Versailles.
Une enquête a été ouverte pour les chefs de «violences avec guet-apens, arme et en réunion», «participation à un groupement formé en vue de la commission de violences» et «outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique», a indiqué le parquet.