Le 22 octobre, la Chambre des communes britannique a approuvé l’accord sur le Brexit mais rejeté le calendrier qui prévoyait une sortie de l’Union européenne le 31 octobre. La secrétaire d'État française aux Affaires européennes a déclaré en réaction que Paris était prêt à un report «technique» de la procédure de la sortie de l’UE de «quelques jours».
«En fin de semaine, nous verrons si une extension purement technique de quelques jours se justifie, pour que le parlement britannique puisse achever sa procédure parlementaire», a déclaré Amélie de Montchalin au Sénat.
«En dehors d'une telle perspective, une extension destinée à gagner du temps ou à rediscuter de l'accord est exclue», a-t-elle ajouté.
Plus tôt mardi, les députés britanniques ont soutenu l'accord de Brexit décroché par Boris Johnson sur le principe mais refusé l'examen accéléré du texte voulu par le Premier ministre, compromettant les chances d'une sortie de l'Union européenne avec un accord le 31 octobre.
De son côté, le président du Conseil européen, Donald Tusk a annoncé consulter en soirée les dirigeants des 27 autres États membres de l'UE, leur recommandant d'accepter un tel report.
«Nous ne changeons pas de position», a martelé Mme de Montchalin. «Nous avons perdu trop de temps, nous avons trouvé un accord et il faut maintenant le mettre en œuvre sans délai pour faire cesser une incertitude qui pénalise des millions de citoyens et d'entreprises», a-t-elle ajouté.