Signé mardi 22 octobre par Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, le mémorandum sur le règlement de la situation dans le nord-est de la Syrie marque une nouvelle étape dans les relations turco-syriennes, a confié à Sputnik l’historien turc Mehmet Perinçek.
Selon lui, il s’agit d’un accord historique, car les parties signataires se sont mises d’accord sur plusieurs questions importantes, dont le déploiement de forces syriennes et russes sur les territoires auparavant contrôlés par les Kurdes et les Américains, ainsi que «le désarmement des formations kurdes» et «la reconnaissance de la présence turque dans la région».
«On peut dire que le mémorandum russo-turc sur la Syrie a enterré les tentatives des USA pour mettre en œuvre leur projet du Grand Kurdistan et du "corridor kurde" dans la zone», souligne M.Perinçek.
«Une défaite» pour les États-Unis
Pour sa part, le rédacteur en chef du magazine Yörünge et du site SüperHaber Ceyhun Bozkurt affirme que la signature du document témoigne du fait que la Russie a «reconnu la Turquie en tant qu’acteur important en Syrie».
«La disposition portant sur le retrait d’éléments terroristes de Minbej et Tall Rifat permettra de rendre plus efficace la lutte antiterroriste dans les régions à l’ouest de l’Euphrate», avance le journaliste.
Toujours d’après lui, les États-Unis ont «subi une défaite» dans le nord-est de la Syrie, tandis que la référence au protocole d’Adana dans le nouveau document pourrait jeter les bases d’une éventuelle coopération russo-turque en matière de lutte contre le terrorisme.