Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a constaté que la Russie et la Turquie s’étaient accordées à l'issue des entretiens d’environ sept heures à Sotchi sur le fait que la police militaire russe et des soldats syriens seraient déployés au-delà de la zone de l’opération Source de paix dans le nord de la Syrie.
«À partir de 12h00 le 23 octobre, des unités de la police militaire russe et des services des frontières syriens seront déployés dans la partie syrienne de la frontière syro-turque, au-delà de l’opération Source de paix», est-il indiqué dans un mémorandum conclu à l’issue des négociations.
Les forces déployées «faciliteront le retrait» des unités kurdes et de leurs équipements à une distance de 30 kilomètres de la frontière. Le retrait devrait être achevé «dans les 150 heures» qui suivront le mercredi 23 octobre à midi, précise le document.
«À partir de ce moment, des patrouilles conjointes russo-turques commenceront à une profondeur de 10 kilomètres de la frontière entre l’ouest et l’est de la zone de l’opération Source de paix, la ville de Qamishli exclue», est-il souligné.
L'opération Source de paix «touche à sa fin», a ajouté le ministre russe des Affaires étrangères, précisant que cela dépendrerait du retrait des forces kurdes.
Négociations à Sotchi
Vladimir Poutine a fait savoir que ses pourparlers à Sotchi avec son homologue turc avaient duré quelque sept heures lors desquels ils ont pu parvenir à des solutions décisives sur le dossier syrien. Recep Tayyip Erdogan a fourni les explications détaillées relatives à l’opération d’Ankara dans le nord de la Syrie, tandis que le Président russe a prôné un «vaste dialogue» entre le gouvernement syrien et les Kurdes résidant dans ce pays proche-oriental.