Sergueï Lavrov a évoqué l’urgence de la normalisation du fonctionnement des établissements diplomatiques russes et américains, près de trois ans après la fermeture de deux sites russes à New York et dans le Maryland par les autorités états-uniennes.
Le chef de la diplomatie russe a attribué la responsabilité de la situation à Barack Obama, dont le mandat touchait à l’époque à son terme.
«Quand son administration agonisait déjà, par méchanceté pure, en cherchant à venger la défaite des Démocrates à la présidentielle, il a confisqué la propriété, expulsé nos diplomates», a déclaré le ministre russe dans une interview accordée à la chaîne Rossiya 1.
«Nous n’avons pas tout de suite réagi, car on comprenait que le geste était surtout censé miner les positions de Donald Trump… Quand nous nous sommes rendus compte que non seulement les sanctions n’avaient été ni levées ni suspendues, mais qu’elles avaient été élargies, nous avons réagi en insistant pour une parité du nombre des diplomates américains en Russie, et russes aux États-Unis», a-t-il ajouté.
Sergueï Lavrov a ajouté que Moscou était «à tout moment prêt à résoudre ces problèmes en partant de la "variante zéro" et à revenir à un fonctionnement normal de nos établissements diplomatiques».
«J’en avais discuté avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, avec l’ambassadeur américain Jon Huntsman, qui a déjà terminé sa mission en Russie. À mon avis, ils comprennent qu’un jour ou l’autre, nous devrions y revenir. Plus c’est tôt, mieux c’est».
Des sites diplomatiques russes visés par Washington
Un an et demi plus tard, au printemps 2018, Washington a décrété la fermeture du consulat russe à Seattle. Cette décision a été annoncée après l'empoisonnement le 4 mars au Royaume-Uni de l'ex-espion Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia. Les États-Unis ont par la suite expulsé 48 diplomates russes attachés à l'ambassade de Russie à Washington et de 12 autres travaillant à la mission russe à l'Onu.
En représailles, Moscou a expulsé 60 diplomates américains et fermé le consulat américain de Saint-Pétersbourg.