Le lendemain de la décision des députés britanniques d’approuver un amendement reportant leur décision sur l'accord de Brexit conclu entre Londres et Bruxelles, le chancelier du duché de Lancastre Michael Gove a annoncé à Sky News que le gouvernement lancerait l’opération Yellowhammer développée en cas de Brexit sans accord.
«Le risque de sortir sans accord a actuellement accru parce que nous ne pouvons pas garantir que le Conseil européen donne une extension», a-t-il expliqué.
«Et c’est pourquoi je vais, plus tard dans la journée, présider une réunion d’un comité du Cabinet, exceptionnellement le dimanche, en vue d’assurer l’accélération de la prochaine étape de nos préparatifs de sortie et notre état de préparation pour le [Brexit, ndlr] sans accord.»
«Cela veut dire que nous déclenchons l’opération du gouvernement Yellowhammer», a donc résumé Michael Gove.
Opération Yellowhammer
En septembre dernier, le gouvernement britannique a rendu publics les détails de l’opération Yellowhammer. Le document de six pages, daté du 2 août, comprend des mesures à prendre en cas de Brexit dur.
De possibles conséquences y sont également indiquées. En particulier, le document précise que le pire scénario prévoit la diminution de certains types de produits. Sans provoquer le déficit de cette production, la sortie peut contribuer à l’augmentation de leur prix. De possibles pénuries de médicaments et du pétrole ont également été évoquées.
Amendement des députés britanniques
Le 19 octobre, les députés britanniques ont approuvé un amendement qui reporte leur décision sur l'accord de Brexit conclu entre Londres et Bruxelles. Le Premier ministre Boris Johnson a toutefois déclaré tout de suite après que le pays quitterait l’UE le 31 octobre.
Plus tard, il a envoyé trois lettres au président du Conseil européen, Donald Tusk. Une d’elles demande une date butoir fixée au 31 janvier 2020. La décision sur le calendrier du Brexit doit maintenant être prise par l'Union européenne.
Le 20 octobre, un diplomate européen sous couvert d'anonymat a annoncé à l’AFP que «l'Union européenne garde toutes les options ouvertes et a donc entamé le processus de ratification afin qu'il puisse être remis au Parlement européen lundi» 21 octobre.