Une vaste étude menée par des scientifiques coréens a obtenu des résultats surprenants. Il s’est avéré que ceux qui boivent peu, mais régulièrement, sont plus susceptibles de souffrir d’une fibrillation atriale (FA), un trouble du rythme cardiaque, que ceux qui en consomment de manière excessive, mais occasionnellement.
Un programme national de dépistage des maladies en Corée du Sud avait déjà permis d’établir un lien entre une forme d’arythmie cardiaque et la consommation de boissons alcoolisées: 12 grammes d’alcool par semaine augmentent de 8% la probabilité de développer cette maladie. Seulement, la fréquence de consommation n’avait pas été précisée.
La nouvelle étude, publiée sur EP Europace le 17 octobre, a été menée sur plus de neuf millions de patients qui ne présentaient pas de fibrillation atriale. Ils ont été suivis pendant huit ans, de 2009 à 2017. Près de 200.000 d’entre eux ont contracté une FA. Les auteurs de l’étude ont alors récolté des données sur la consommation d’alcool de ces patients, en tenant compte des doses et de la fréquence. C’est ainsi qu’ils ont obtenu leurs résultats.
«Les directives sur la consommation d’alcool étaient de réduire la quantité totale, pas la fréquence», a déclaré le docteur Choi Jong-il, co-auteur de l’étude, dans un communiqué.
L’étude n’a pas établi de lien entre la quantité d’alcool consommée par session et l’apparition d’une FA. Le médecin recommande donc de boire le moins souvent possible pour réduire les risques d’arythmie.