Selon les experts, la mortalité en raison du cancer du sein est élevée dans la Manche à cause du dépistage tardif, informe le quotidien régional Ouest-France. Les cancérologues soulignent qu’il est aujourd’hui possible de traiter ce type de cancer s’il est détecté tôt. Le chiffre de la mortalité dans la région est de 418 femmes par an et il est en hausse.
D’après Simona Bara, médecin épidémiologiste au registre des cancers de la Manche, citée par le quotidien régional, le cancer du sein «représente 30% de l’ensemble des cancers féminins. Une femme sur huit est touchée».
Le registre des cancers de la Manche créé en 1994 indique que le nombre de cas augmente de 2% par an depuis. Qui plus est, les cancérologues constatent une surmortalité des cancers gynécologiques, ce qui concerne d’après eux toute la Normandie.
«La raison de cette surmortalité? Un diagnostic souvent plus tardif», explique la médecin.
Parmi d’autres raisons qui peuvent impacter ces chiffres élevés, les spécialistes évoquent l’éloignement des centres de dépistage, car le taux de participation au dépistage est moins élevé dans le sud du département.
«Les femmes de 50 à 75 ans sont invitées à réaliser gratuitement une mammographie tous les deux ans. Dans la Manche, le taux de participation est de 57%. C’est au-dessus de la moyenne nationale, mais au-dessous de l’objectif fixé par l’État à 65%», souligne Michelle Lair, responsable administrative à Iris Manche, citée par le quotidien.