Dans une série de tweet postée ce vendredi 18 octobre après une conversation avec Recep Tayyip Erdogan, Donald Trump a signalé que les Turcs, tout comme les Kurdes, s’intéressaient à la mise en œuvre du cessez-le-feu dont les conditions ont été discutées la veille par le vice-Président américain, Mike Pence, et le Président turc.
Donald Trump a également évoqué le destin des djihadistes de Daech* détenus dans les prisons dans le nord-est de la Syrie.
«On vient de m'annoncer que certaines nations européennes sont maintenant prêtes, pour la première fois, à reprendre les combattants de Daech* en provenance de leurs pays. C'est une bonne nouvelle, mais cela aurait dû être fait après que nous les ayons capturés. Quoi qu'il en soit, de grands progrès sont en cours», a-t-il écrit.
....I have just been notified that some European Nations are now willing, for the first time, to take the ISIS Fighters that came from their nations. This is good news, but should have been done after WE captured them. Anyway, big progress being made!!!!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 октября 2019 г.
Trump menace Macron et Merkel
Le 12 octobre, le Président des États-Unis a lancé, depuis la tribune du sommet républicain Values Voter, un avertissement à la France et à l’Allemagne au sujet des djihadistes de Daech* appréhendés dans le nord-est de la Syrie.
Il a notamment indiqué avoir déjà appelé l’Allemagne, la France et d’autres pays d’Europe à rapatrier leurs ressortissants qui combattaient dans les rangs de Daech*. Selon lui, ces pays ont refusé de le faire.
«Alors je leur ai dit: "Vous ne comprenez pas, nous n'allons pas les prendre, nous n'allons pas les enfermer à Guantanamo ou dans nos prisons". Je les ai rappelés et leur ai dit : "Vous devez les reprendre ou nous allons les laisser se diriger tout droit vers vos satanées frontières", mais ces pays ne veulent pas. [...] Nous en avons des centaines.», a-t-il indiqué.
Vendredi, Jean-Yves Le Drian, en visite en Irak, a dit travailler avec Bagdad à une coopération «judiciaire» et «pénitentiaire» sur la question des djihadistes français actuellement détenus en Syrie et «ayant combattu en Irak».
L'accord turco-américain sur un cessez-le-feu en Syrie
Le jeudi 17 octobre, après ses pourparlers avec Recep Tayyip Erdogan, le vice-Président américain, Mike Pence, a annoncé que les deux parties étaient parvenues à un accord de cessez-le-feu dans le nord de la Syrie. Selon lui, la Turquie suspendra son action militaire pendant 120 heures pour permettre aux miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) de quitter la zone de sécurité.
Mike Pence a aussi déclaré que la ligne de démarcation, au-delà de laquelle les Kurdes devraient se retirer, passerait à environ 30 kilomètres au sud de la frontière turco-syrienne. Washington a dit avoir reçu les garanties de la part des YPG sur leur retrait organisé.