Lorsque la salive retrace l’évolution humaine

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Un régime comprenant de la viande et des aliments cuits a contribué à l’évolution de la salive d’Homo sapiens, qui a ainsi évolué différemment des primates, écrit Phys.org.

Après avoir analysé la salive humaine et celle des gorilles et des chimpanzés, des scientifiques de l’Université d'État de New York à Buffalo ont constaté qu’elles différaient considérablement par leur composition protéinique et leur aquosité. Ce fait s’explique, selon les chercheurs, par le régime alimentaire d’Homo sapiens durant les deux derniers millions d’années.

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«Nous savions que l’évolution d'un régime alimentaire spécifique à l'homme a entraîné des modifications évidentes des mâchoires et des dents, ainsi que du microbiome oral. Nos découvertes confirment la possibilité selon laquelle des différences dans le régime alimentaire et des pressions pathogènes auraient également abouti à une salive particulière chez l'homme», a déclaré le professeur Stefan Ruhl.

L’équipe a notamment établi que la salive humaine était plus aqueuse que celle des grands singes. Cela s’explique, selon les scientifiques, par le fait que les humains ont besoin d’avaler les aliments plus rapidement que les singes qui mâchent leurs aliments riches en fibres plus longtemps. Une consistance plus aqueuse de salive contribue ainsi à digérer plus rapidement et à déglutir plus facilement.

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«Il pourrait également être avantageux de garder la bouche humide dans des environnements arides semblables à ceux de la savane, où les premiers hommes ont évolué. Cela est également très important pour faciliter la parole et la vocalisation. Bien entendu, ces possibilités restent spéculatives», estime Nina Thamadilok du Collège de pharmacie et des sciences de la santé du Massachusetts.

Toutes les protéines majeures détectées dans la salive humaine étaient également présentes dans celle des chimpanzés et des gorilles. En même temps, la teneur globale en protéines était chez l’homme inférieure de plus de la moitié à celle trouvée dans la salive des grands singes.

Selon les chercheurs, la salive humaine est plus apte à décomposer l'amidon, à modifier les graisses et à détecter les arômes essentiels de la nourriture. Elle contient également plus d'amylase, enzyme essentielle à la transformation de l'amidon en sucres, et d'anhydrase carbonique VI, impliquée dans la perception du goût.

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