Le poste frontalier algéro-tunisien de Sakiet Sidi Youssef a été pris d’assaut mercredi 16 octobre par des dizaines de Tunisiens qui ont tenté de le franchir ensemble pour se réfugier en Algérie, ont indiqué des sources sécuritaires citées par plusieurs médias tunisiens.
Ils rapportent que les habitants de cette région protestent depuis plus de huit mois contre la marginalisation et des conditions de vie difficiles. Ils réclament des autorités locales leur «droit à l’emploi et à une vie digne».
Par cette action, les protestataires cherchaient à radicaliser leur mouvement et à attirer l’attention des autorités locales sur leurs problèmes.
Les forces de l’ordre tunisiennes au poste frontalier de Sakiet Sidi Youssef ont réussi à les convaincre de renoncer à franchir la frontière sans recourir à la force, précisent ces sources.
Les conditions sociales difficiles poussent beaucoup de jeunes tunisiens à tenter l’immigration clandestine. En effet, selon Adnen Lassoued, directeur de l’Institut national des statistiques (INS), quelque 1.300 migrants clandestins tunisiens ont trouvé la mort en 2019 dans la mer Méditerranée alors qu’ils étaient en route vers l’Italie. Un quart des victimes étaient des mineurs non accompagnés, a ajouté M.Lassoued lors d’un atelier de lancement des enquêtes internationales sur les migrations des ménages méditerranéens (HIMS).