Poursuivi par la justice espagnole, Carles Puigdemont, l’ancien président de la Catalogne, entreprend des démarches depuis plus de cinq mois pour se rendre au Canada. Il aurait été invité par la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) à tenir plusieurs conférences au Québec sur le référendum pour l’indépendance de la Catalogne qu’il avait lancé en 2017.
Mardi 15 octobre, il a envoyé une lettre de mise en demeure au service fédéral de l’Immigration, lui donnant trois jours pour lui fournir une réponse, sans quoi il pourrait entreprendre des recours judiciaires, a rapporté le quotidien québécois Le Devoir.
«À un moment donné, c’est assez, et il faut prendre les moyens pour forcer le gouvernement à prendre une décision, peu importe laquelle; qu’il prenne une décision et ensuite on réagira», a affirmé son avocat Stéphane Handfield, dans une entrevue avec Le Devoir. «Clairement, il y a des manœuvres dilatoires pour ne pas rendre de décision», a-t-il poursuivi.
Le 14 octobre, la Cour suprême espagnole a condamné neuf indépendantistes catalans à des peines de prison de 9 à 13 ans. Quatre d’entre eux ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics et trois autres de désobéissance à l’autorité. La Cour a également délivré un nouveau mandat d’arrêt international contre Carles Puigdemont.
L’ancien dirigeant catalan a trouvé refuge à Bruxelles, où il bénéficie de l’asile politique. Il a récemment manifesté devant la Commission européenne contre la condamnation à la prison de ses collègues indépendantistes.