«En vérité, je considère, d’un point de vue historique, que le Sahara [occidental, ndlr] est marocain et rien d’autre», affirme dans un entretien à TSA Amar Saâdani, ex-président de l’Assemblée nationale populaire algérienne et ex-secrétaire général du FLN, parti au pouvoir dans le pays. Et d’ajouter que la région a «été enlevée au Maroc au congrès de Berlin».
Pour Amar Saâdani, «la relation entre l’Algérie et le Maroc est plus grande que cette question [du conflit au Sahara occidental, ndlr]».
«Je pense que la conjoncture est favorable car il y a l’élection d’un nouveau Président et le changement de système en Tunisie, l’Algérie se dirige vers une élection et un changement de système. La Libye aussi vit une transformation», explique-t-il, et de souligner que «tout cela peut concourir à relancer l’unité maghrébine comme l’ont voulue les vétérans du FLN et de tous les partis nationalistes, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de toute l’Afrique du Nord».
L’Algérie post-Bouteflika vue du Maroc
Précédemment, dans un entretien accordé à France 24 Arabic, Saâdeddine El Othmani, chef du gouvernement marocain, avait estimé que la révolution populaire qui se déroulait depuis le 22 février en Algérie ouvrait un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays. Il assurait alors que le rapprochement, la coopération et le dialogue entre tous les pays de la région étaient le seul moyen pour la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
En 1994, l’Algérie fermait sa frontière avec le Maroc, après que ce dernier a accusé les services de renseignement algériens de complicité dans l’attentat contre l’hôtel Atlas Asni, à Marrakech. L’Algérie conditionne la réouverture de la frontière par un accord de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine.