Dans une déclaration à la télévision nationale iranienne mercredi 15 octobre à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année universitaire, le Président Hassan Rohani a affirmé que les États-Unis étaient sortis de l’accord sur le nucléaire signé en 2015 sous la pression «d’Israël et de l’Arabie saoudite».
«La résolution 2231 [du Conseil de sécurité de l’Onu, ndlr] est la seule qui affirme le droit de l'Iran à utiliser la technologie nucléaire», a déclaré le chef de l’État iranien, indiquant que «le gouvernement des États-Unis s’était retiré de l’accord nucléaire sous la pression d’Israël et de l’Arabie saoudite».
Hassan Rohani a également évoqué l’impact des sanctions économiques américaines sur son pays. Il a affirmé: «nous traversons des conditions économiques difficiles, mais nous allons les surmonter car nous sommes en avance malgré toutes les pressions». «Nous avons progressé dans de nombreux domaines en dépit de toutes les pressions, y compris [dans celui] des systèmes de défense aérienne», a-t-il conclu.
L’initiative française pour sauver l’accord nucléaire
Sous l’impulsion du Président Emmanuel Macron, la France a tenté de sauver l’accord nucléaire en présentant un plan à l’Iran.
Selon lui, le projet français se résumait à ce que l’Iran devait renoncer à se doter de l'arme nucléaire, tout en contribuant à la paix dans la région et sur les voies maritimes. En retour, les États-Unis devaient lever leurs sanctions économiques, ce qui permettrait à l'Iran d’exporter son pétrole, source importante de son revenu.
Ainsi, le Président français a cherché à organiser une rencontre entre Donald Trump et Hassan Rohani en marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies qui s'est achevée mardi 1er octobre. Mais ils ont quitté New York sans s'être rencontrés.