Alors que les États-Unis ont été autorisés à imposer des sanctions sur 7,5 milliards de dollars de biens européens en raison de l’affaire Airbus, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont visité ce 16 octobre la chaîne d’assemblage des avions A350 à Toulouse pour afficher l’entente franco-allemande, rapporte l’AFP.
Une rencontre dans la Ville rose
À l’approche du sommet européen qui se tiendra à Bruxelles les 17 et 18 octobre, les chefs d’État se sont réunis à Toulouse, la ville d’origine de l’avionneur européen issu de la fusion de constructeurs français, allemands et espagnols.
Le Président français a posté une publication sur Twitter en soulignant l’objectif de cette réunion censée «défendre un fleuron industriel, dans un moment de tensions commerciales».
J’ai souhaité que nous nous retrouvions à Toulouse, avec Angela Merkel, pour défendre un fleuron industriel, dans un moment de tensions commerciales. Aux côtés des femmes et des hommes d’Airbus, nous avons montré notre capacité à réussir ensemble. pic.twitter.com/zfORS5Nyy0
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 16, 2019
Angela Merkel et Emmanuel Macron devaient ensuite échanger avec des salariés français et allemands du constructeur aéronautique, qui symbolise depuis des décennies le succès de la coopération industrielle en Europe, a fait savoir l’AFP.
Dans l’après-midi, le conseil des ministres français et allemands se sont réunis dans le centre de la Ville rose, où toute manifestation a été interdite, sauf un rassemblement syndical qui devait se tenir à la limite de la zone rouge, est-il précisé.
Des sanctions liées à l’affaire Airbus
Début octobre 2019, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a autorisé Washington à imposer des sanctions sur 7,5 milliards de dollars de produits européens par an en raison des subventions illégales versées à Airbus. La décision remonte au litige juridique entre Airbus et Boeing, qui date de 15 ans. Washington a accusé le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Espagne d’accorder des subventions illégales pour soutenir la production d'une série de produits Airbus.
Il s’agit de la sanction la plus lourde jamais imposée par l’OMC. Les États-Unis avaient réclamé la possibilité d’aller jusqu'à 10,56 milliards de dollars par an.