Edward Stack, le PDG de Dick’s Sporting Goods, une chaîne de magasins de sport qui compte plus de 700 établissements aux États-Unis, a décidé de se débarrasser d’une partie de son stock d’armes. Interviewé par la chaîne de télévision CBS, à l’occasion de la sortie de son livre «It’s how we play the game» (C’est comme ça qu’on joue le jeu), il a expliqué les raisons de cette décision.
Tout a commencé en 2012, après la tuerie à l’école élémentaire de Sandy Hook de Newton, dans le Connecticut. Adam Lanza, armé d’un fusil d’assaut AR-15, avait tué 26 personnes avant de se donner la mort. Edward Stack avait alors ordonné de retirer l’AR-15 de ses rayons, et ce, dans tout le pays. Mais il ne s’est pas arrêté là.
After Parkland school shooting, @Dicks CEO Edward Stack met w/ survivors & decided to destroy military-style rifles. Company’s restrictions cost some $250 million, but Stack considering doing more. “If...it saves one life, don’t you think it’s worth it?” https://t.co/KA15bup3dm
— Samantha Power (@SamanthaJPower) October 9, 2019
En 2015, après une nouvelle fusillade à Parkland, en Floride, le PDG apprend que le tueur avait acheté une de ses armes dans son enseigne. Bien qu’il n’ait pas utilisé cette arme-là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ed Stack annonce qu’il ne vendra plus aucune arme aux personnes en dessous de 21 ans (l’âge légal est de 18 ans actuellement). Une mesure qui a drastiquement fait baisser sa vente d’armes : près de 250 millions de dollars de pertes.
Il a également décidé de détruire la totalité du stock d’armes automatiques de ses magasins, d’une valeur de 5 millions de dollars. «Vous savez, si nous pensons que ces choses ne devraient pas se trouver dans la rue, alors nous devons les détruire», a-t-il déclaré à CBS. 125 magasins Dick’s Sporting Goods ne vendent plus du tout d’armes à feu, et l’entreprise étudie la possibilité d’étendre cette mesure à toute l’enseigne.
«Les gens me disent : "Tout ça n’arrêtera pas les tueries de masse", et ma réponse est "Vous avez sûrement raison. Mais si ces décisions permettent de sauver une vie, ne pensez-vous pas que ça en vaut la peine?"», a-t-il conclu.
D'après les chiffres du Washington Post, datant du 11 août 2019, 165 fusillades de masse (qui ont fait quatre victimes ou plus) ont été comptabilisées aux États-Unis depuis 1966, et ont causé la mort de 1.196 personnes en tout.