Le lendemain du lancement de l’opération aérienne et terrestre turque contre les milices kurdes sur le sol syrien, la Commission d'enquête de l'Onu sur la Syrie a mis en garde contre des conséquences que l’intervention turque pourrait avoir.
«Toute nouvelle campagne militaire est capable de provoquer l’absence de sécurité et le chaos, des circonstances dangereuses, sous lesquelles une résurgence de Daech* peut avoir lieu», estime la Commission.
@UNCoISyria notes with grave concern the military offensive launched in #northeast #Syria. The Commission reiterates that there is no military solution to the conflict in the Syrian Arab Republic. Read our statement here: https://t.co/WUq3NdR4XT
— UN Syria Commission (@UNCoISyria) October 10, 2019
Dans ce contexte, la Commission appelle toutes les parties du conflit à renouer le dialogue et à garantir prioritairement la défense des civils en temps de guerre.
L’opération turque en Syrie
Le 9 octobre, le Président turc a annoncé le début d’une offensive contre les milices kurdes dans le nord-est de la Syrie, baptisée Source de paix. L’opération doit selon lui permettre de «créer une zone de sécurité qui permettra le retour des réfugiés syriens» que la Turquie a accueillis sur son sol.
Les FDS contrôlent une grande partie du territoire qui était dominé auparavant par Daech* et retiennent des milliers de djihadistes et des dizaines de milliers de leurs proches en détention. De nombreux pays et organisations internationales ont condamné l’opération turque.
Ainsi, le Président français a appelé Ankara à y mettre fin, estimant qu’elle risquait d'aider Daech* à reconstruire son califat.
*Organisation terroriste interdite en Russie