Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a accusé Emmanuel Macron de souhaiter diviser la Syrie, suite à la déclaration du Président français sur l’offensive aérienne et terrestre commencée par Ankara le 9 octobre dans le nord-est du pays, informe Reuters.
Le ministre a en outre ajouté que des troupes turques ne s’avanceraient pas plus loin qu’à 30 km dans le nord-est de la Syrie.
Macron appelle Ankara à mettre fin à l’offensive
Le 10 octobre, Emmanuel Macron a appelé Ankara à arrêter son opération militaire lancée le 9 octobre dans le nord-est de la Syrie, estimant qu’elle risquait d’aider Daech* à reconstruire son califat.
«Je condamne avec la plus grande fermeté l'offensive militaire unilatérale en Syrie et j'appelle la Turquie à y mettre un terme le plus rapidement possible. […] Ce risque d'aider Daech* à reconstruire son califat, c'est la responsabilité que prend la Turquie», cite l’AFP qui relaye les propos prononcés à Lyon par Emmanuel Macron.
Source de paix dans le nord-est de la Syrie
Le 9 octobre, le Président turc a déclaré qu’une offensive contre les milices kurdes dans le nord-est de la Syrie avait commencé. Elle a été baptisée Source de paix. L’opération doit selon lui permettre de «créer une zone de sécurité qui permettra le retour des réfugiés syriens» que la Turquie a accueillis sur son sol.
Les FDS contrôlent une grande partie du territoire qui était dominé auparavant par Daech* et retiennent des milliers de djihadistes et des dizaines de milliers de leurs proches en détention. De nombreux pays et organisations internationales ont condamné l’opération turque.
*Organisation terroriste interdite en Russie