Attaque à Limburg: si on ne peut limiter les risques, «on ne doit pas laisser entrer les gens sur notre territoire»

© REUTERS / StringerLe camion Limburg
Le camion Limburg - Sputnik Afrique
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À peine quelques jours après l’attentat sanglant perpétré contre la préfecture de police de Paris, un poids lourd a percuté plusieurs véhicules dans la ville allemande de Limburg, en Hesse occidentale, blessant plusieurs personnes. Rainer Wendt, chef du principal syndicat de police allemand (DPolG), a commenté la situation pour Sputnik.

Un Syrien de 32 ans en situation irrégulière est soupçonné d’avoir, lundi 7 octobre, percuté, au volant d’un semi-remorque volé, sept voitures et une camionnette patientant devant un feu tricolore non loin de la gare de Limburg, en Hesse occidentale. Huit personnes ont été blessées. Pour l’instant, la police n’exclut pas la piste d’un attentat, mais cette hypothèse n’est pas privilégiée, selon les médias.

«Il se peut qu’il s’agisse bien là d’un criminel solitaire radicalisé, et c’est un vrai cauchemar pour tout enquêteur, parce qu’il est impossible de regarder dans la tête de chaque personne», a déclaré à Sputnik Rainer Wendt, chef du principal syndicat de police allemand (DPolG), à propos de l’incident de lundi 7 octobre dans la ville allemande de Limburg.

Et d’expliquer que si la police réservait une attention particulière à chaque petit voleur, elle serait tout bonnement submergée.

«Au lieu de cela, nous devons tenir à l’œil ceux qui seraient liés, par exemple, aux salafistes ou à d’autres éléments dont émanerait la menace terroriste», a poursuivi le chef policier.

Quoi qu’il en soit, selon les médias, aucun matériel de propagande islamiste, aucune arme ni aucun explosif n’aurait été retrouvé chez l’individu interpellé.

«Si chaque jour, nous laissons entrer en Europe des personnes sans papiers, il n’est pas étonnant que la menace terroriste s’aggrave. […] On ne s’est pas bien préparé au grand afflux de migrants. En affirmant: "Nous nous en acquitterons!", Angela Merkel a agi à la légère», juge Rainer Wendt.

Après l’attentat sanglant perpétré contre la préfecture de police de Paris, le politologue franco-syrien Bassam Tahhan avait indiqué dans un entretien accordé à Sputnik que les organes de sécurité français sous-estimaient toujours le «fait islamique», refusant de coopérer avec leurs collègues syriens dans la lutte contre le terrorisme.

«S’il est impossible de limiter suffisamment les risques, on ne doit pas laisser entrer les gens sur notre territoire», a résumé le chef du principal syndicat de police allemand.

Le Syrien de 32 ans qui a dirigé un semi-remorque sur sept voitures et une camionnette à Limburg a été incarcéré mardi soir pour «tentative de meurtres». Mais la justice reste dans l’incertitude quant à ce qui a motivé son acte. Si la police n’exclut pas formellement la piste d’un attentat, évoquée par plusieurs médias, les enquêteurs n’ont pour le moment fourni aucun élément en ce sens.

L’homme était déjà connu des services de police, mais ne figurait pas sur les listes d’extrémistes et n’avait pas de liens avec les milieux islamistes disposés à la violence. Il a par le passé été accusé de lésions corporelles, de possession de 2,9 g de haschich et de vols.

Neuf personnes, dont le voleur du camion, ont été blessées. Sept d’entre elles sont toujours à l’hôpital, dont l’une dans un état critique.

La plus meurtrière attaque terroriste a été commise en Allemagne le 19 décembre 2016 par un Tunisien de 23 ans, Anis Amri, qui avait foncé sur un marché de Noël, à Berlin, au volant d’un camion volé, tuant douze personnes et faisant une cinquantaine de blessés.

 

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