Des Bisontins abasourdis ont été témoins d’un saut en parachute réalisé par un individu depuis un toit situé à une cinquantaine de mètres au-dessus du sol.
Une séquence filmée par des passants, qui ne dure que quelques secondes, montre cette descente surprise depuis l’un des bâtiments les plus hauts du quartier de Planoise, qui comprend 15 étages. La toile du parachute s’est rapidement ouverte et le parachutiste a regagné le sol, tout ceci en moins d’une minute. Les témoins accompagnent ce spectacle de cris épouvantés.
Les faits se sont déroulés au mois d’août, comme le confirme la publication du média local l’Est républicain, lequel a demandé à un spécialiste de la discipline de commenter la situation.
Ainsi, selon Manu Ulibarri, directeur technique de l’école de parachutisme de Besançon, pour réaliser un tel saut, «normalement, il faut au moins 50 à 60 mètres». Cependant, la voile étant «placée dans un porte-conteneurs», elle était donc prête à se déployer rapidement. «On peut voir les suspentes se tendre immédiatement durant la chute».
Sport extrême souvent pratiqué
Cette pratique s’appelle le base jump et consiste à sauter d’un point fixe. La Citadelle de Besançon est généralement le lieu qui intéresse le plus les chercheurs de sensations extrêmes, avec des sauts effectués en 2011 et 2014, toujours selon le média local. Comme l’a précisé le spécialiste, ce sport néglige souvent les règles de sécurité:
«Ce n’est pas tellement encadré au niveau de la législation à l’inverse de certains pays comme l’Italie ou la Norvège. Il faut rappeler qu’il s’agit d’une pratique très dangereuse qui est rattachée à la fédération de paralpinisme.»
Et de rajouter que ce sont normalement des «parachutistes confirmés avec plus de 1.000 sauts, qui se tournent vers cette discipline.»
Depuis cet incident, l’accès au toit de cet immeuble est verrouillé par une trappe, le sauteur est resté anonyme.