Après une décennie au pouvoir, les anciens chefs de l’Armée de libération du Kosovo (UÇK) ont subi une cuisante défaite aux élections législatives du 6 octobre, devancés par deux partis de l’opposition.
Les chefs de file du Parti démocratique du Kosovo, qui se posaient en héritier de l’UÇK, ont annoncé «accepter le verdict du peuple». Les grands gagnants des élections sont la Ligue démocratique du Kosovo (LDK, centre-droit) et le mouvement de gauche souverainiste Vetëvendosje (Autodétermination).
Ils ont chacun recueilli près de 25% des votes, alors que le PDK et l’Alliance pour l'avenir du Kosovo, les deux principaux partis de la coalition au pouvoir, ont respectivement récoltés 21% et 11% des suffrages après le dépouillement de près de 95% des bulletins.
Défaite historique
Il s’agit d’un revers historique pour les anciens de l’UÇK, qui intervient alors que la république autoproclamée traverse une crise socio-économique profonde et reste gangrenée par la corruption.
Les élections du 6 octobre, les quatrièmes depuis que le Kosovo a déclaré son indépendance en 2008, ont été provoquées par la démission en juillet du Premier ministre Ramush Haradinaj, accusé de crimes de guerre par le Tribunal spécial de La Haye.