Lagos, capitale économique du Nigeria, est menacée par la montée des eaux, indique France Info. D’ici à la fin du siècle, une partie de la ville pourrait disparaître.
Le problème touche toute la région côtière du golfe de Guinée, notamment la côte togolaise, qui perd dix mètres de terre par an à cause de l’érosion, d’après le site d’information.
«Si rien n'est fait, nous aurons une perte de plus de 30% de nos terres agricoles en front de mer, les infrastructures côtières subiront aussi ces effets négatifs», explique le professeur Selly Camara, directeur du Programme développement durable du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), cité par France info.
À l’instar d’Alexandrie (Égypte), Lagos se trouve à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer. Les deux villes côtières doivent déjà faire face à d’importantes inondations.
Le rythme s’accélère
Selon le récent rapport sur les océans du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC), le niveau moyen de la mer a augmenté d’environ 15 cm au cours du 20e siècle et l’élévation s’accélère (3,6 mm par an, aujourd’hui). D’ici à 2100, ce niveau pourrait augmenter de 60 à 110 cm si les émissions de CO2 ne sont pas fortement réduites.
«Les petits États insulaires en développement comptent 65 millions d'habitants, et 680 millions de personnes vivent dans les zones côtières basses. En 2050, un milliard de personnes seront vulnérables par rapport à l'élévation du niveau de la mer et aux événements extrêmes côtiers», tweetait fin septembre Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du Groupe de travail I du GIEC.
Les petits états insulaires en développement comptent 65 millions d'habitants, et 680 millions de personnes vivent dans les zones côtières basses. En 2050, 1 milliard de personnes seront vulnérables par rapport à l'élévation du niveau de la mer et aux événements extrêmes côtiers. pic.twitter.com/rMRY6K02Zm
— Val. Masson-Delmotte (@valmasdel) September 26, 2019