Le système russe d’alerte aux missiles offre assez de temps aux autorités russes pour décider comment riposter à une frappe nucléaire, a déclaré le chef d’état-major de la 15e armée des Forces aérospatiales russes, Anatoli Nestetchouk, cité par la radio Écho de Moscou.
«Le temps d’approche varie en fonction de la direction: d’où ça vient et comment. Je ne vous dirai pas le chiffre précis […]. Mais en général il y a assez de temps: je ne parle pas de minutes ou d’une dizaine de minutes, mais de plusieurs dizaines de minutes», a indiqué le général.
Système d’alerte précoce aux missiles: radars et satellites
Le système russe d’alerte précoce aux missiles fonctionne sur Terre et dans l’espace. L’élément terrestre du système comprend un réseau de radars transhorizon Voronezh capables de détecter des cibles spatiales, balistiques et aériennes.
«Nous avons créé un espace complètement couvert par les radars autour du territoire russe et cet espace a une double couverture radar sur certains axes», a-t-il noté.
Quant à l'élément spatial du système d’alerte, il est composé de nombreux satellites, d’après le général.
««Nous ne jouons pas à la guerre des étoiles. Mais nous disposons de toutes les informations sur la situation dans l’espace [...]. Nous avons 150 satellites en orbite dont plus de 90 fonctionnent pour le compte du ministère russe de la Défense», a indiqué M.Nestetchouk.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait déclaré en septembre que la situation actuelle sur la scène internationale présentait un risque de guerre nucléaire, et que la Russie était préoccupée par l’impasse dans laquelle se trouvaient les négociations sur le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).