En tenant un discours à l’occasion des 100 ans du journal régional La Montagne lors de son déplacement en Auvergne vendredi 4 octobre, le Président français a mis les points sur les i quant à son regard sur la profession de journaliste.
Une fonction «indispensable»
Emmanuel Macron a fait savoir que les journalistes étaient «des acteurs importants»:
«Ce dont je suis sûr et dont je suis sans doute plus convaincu aujourd'hui qu'il y a quelques mois ou quelques années, c'est que cette fonction est indispensable dans notre démocratie».
En revenant sur la «catastrophe industrielle à Rouen», à savoir l’incendie de l’usine Lubrizol, le Président de la République a insisté sur l’importance des journalistes en raison du «fracas des tweets qui s'échangent»:
«Il faut des gens qui se déplacent, qui font des interviews. Il faut des journalistes. […] Le travail des journalistes est à cet égard, je crois encore plus vital aujourd'hui qu'hier.»
Fuir la presse, «c’est du suicide»
La rédactrice en chef de La Montagne, Sandrine Thomas, a demandé à M.Macron, qui a la réputation de fuir la presse, si son attitude avait changé.
«Dans la fonction qui est la mienne, fuir totalement la presse et les journalistes, c'est de l'inconscience ou du suicide», a-t-il répondu de manière ironique, cité par le blog de Jean-Marc Morandini.
Le Président a estimé «qu'on apprend à pratiquer et on apprend aussi à savoir comment on veut expliquer les choses, les partager»:
«Mon regard n'a pas changé parce que je ne pensais pas l'inverse, il s'est consolidé», a-t-il expliqué.