L’ancien porte-parole de la Commission européenne et désormais vice-président de l’institution chargé des Migrations et de la Protection du mode de vie européen, Margaritis Schinas a dû se défendre jeudi 3 octobre devant les eurodéputés, dont plusieurs réclamaient l’abandon de l’intitulé de son portefeuille.
«Pouvez-vous préciser contre qui ou quoi nous devons nous protéger?», l’a interrogé la sociale-démocrate allemande Birgit Siepel.
Précisant d’abord qu’il n’avait jamais perçu le sujet sous l’angle «nous contre eux», M.Schinas a ensuite désigné ceux contre qui il fallait protéger «le mode de vie européen».
«Contre ceux qui ne nous permettent pas de célébrer le Quatorze Juillet à Nice; contre ceux qui ne nous permettent pas de marcher dans les Ramblas de Barcelone; contre ceux qui, au lieu d'aider les migrants, les attaquent dans un camp; contre ceux qui ne donnent pas de nourriture aux demandeurs d’asile; contre ceux qui ne permettent pas à leurs enfants d’aller à l’école», a-t-il lancé.
M.Schinas a également appelé à «sortir de l’autoflagellation». «Nous n’avons pas à nous excuser de nos valeurs», a-t-il insisté.
Pour lui, si «certaines voix populistes essaient de spéculer» sur les valeurs européennes et «de les instrumentaliser», ces valeurs restent très résistantes et ce sont «les populistes qui devraient se sentir menacés, plutôt que l’inverse».