Emmanuel Macron s’est rendu jeudi 3 octobre à Rodez pour défendre sa réforme des retraites devant environ 500 personnes. «Moi j'adore pas le mot de pénibilité, parce que ça donne le sentiment que le travail serait pénible», a-t-il déclaré. Une phrase qui est loin de faire l’unanimité, au vu des nombreuses réactions négatives sur les réseaux sociaux.
«Moi j’adore pas le mot de pénibilité parce que ça donne le sentiment que le #travail serait pénible» dit #Macron qui devrait marner dans un centre de tri #Amazon ou pédaler sous la pluie pour #Deliveroo pour redéfinir la notion de plaisir...#Rodez #GiletsJaunes #Retraites pic.twitter.com/WcrsAPOvBo
— Marcel Aiphan (@AiphanMarcel) October 3, 2019
En 2017, le Président de la République avait déjà tenu de tels propos: «Je n’aime pas le terme [de pénibilité, ndlr] donc je le supprimerai. Car il induit que le travail est une douleur».
J'ai grandi en Lorraine. Mon père travaillait dans les laminoirs et des pères de mes copains dans les mines.Ils n'ont pas vécu vieux. @EmmanuelMacron n'aime pas le mot penibilité car il ne veut pas qu'on "donne le sentiment que le travail serait pénible".Mais quel déni du réel ! https://t.co/7OocpLUi9p
— Tonino Serafini (@toninoserafini) October 3, 2019
Tenir un marteau-piqueur, accueillir et soigner la nuit aux urgences, respirer des pesticides, faire les 3/8, porter des charges lourdes, pas pénible le travail ? Monsieur le Président, les Français ne travaillent pas tous en banque d’affaires! https://t.co/R6cUbFEoU8
— Olivier Faure (@faureolivier) October 4, 2019
Hier soir à #Rodez, le #PrésidentDesRiches a redit qu'il ne fallait pas parler de "pénibilité" du travail.
— Ben (@beestoufly) October 4, 2019
Un déni du réel que les macronistes ont élevé au rang d'art, à coup de novlangue et d'éléments de langages fumeux.
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Réforme des retraites
La réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron repose sur un système de points. Le système se veut universel, c’est-à-dire qu’un euro cotisé donne les mêmes droits quel que soit le statut de celui qui a cotisé.
À ce propos, le gouvernement a assuré que l’âge légal de départ à la retraite n’augmenterait pas et que le montant des pensions ne baisserait pas. Par contre, certains régimes spéciaux pourraient disparaître, dont bénéficient par exemple les retraités de certaines entreprises publiques (SNCF, RATP, Banque de France) et des industries électriques et gazières.