Selon Didier Guillaume, en France aujourd’hui il y a «un sentiment antipaysans»

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Le ministre français de l'Agriculture a évoqué «un sentiment antipaysans» qui d’après lui a cours aujourd’hui dans la population française dans une interview accordée au Point. Il a souligné que les agriculteurs «se sentent insultés, traités d'empoisonneurs, de pollueurs» dernièrement.

Tandis que le Président français est attendu au Salon de l'élevage près de Clermont-Ferrand ce vendredi 4 octobre, Didier Guillaume a expliqué dans une interview accordée au magazine Le Point que les agriculteurs «se sentent insultés, traités d'empoisonneurs, de pollueurs» dernièrement ce qui est accompagné par une «méconnaissance des pratiques agricoles» qui l’inquiète.

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«En 30 ans, je n'ai jamais vu une telle coupure entre les métropoles et la ruralité. Les Français aimaient leurs paysans, mais, aujourd'hui, ces derniers se sentent insultés, traités d'empoisonneurs, de pollueurs», a lancé le ministre français de l'Agriculture, cité par l’hebdomadaire.

Ensuite, Didier Guillaume a rappelé que le nombre d’intrusions dans des élevages avait doublé cette année. Il souligne que les agriculteurs sont souvent la cible d’associations militantes, ce qui est difficile pour ces professionnels qui «travaillent beaucoup, gagnent peu, et sont exaspérés d'être toujours la cible des uns et des autres».

«Nous sommes dans une coupure irrationnelle entre deux fractions de la population», regrette le ministre.

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Toutefois, il ne déplore pas seulement, mais propose des mesures afin de changer la situation.

«J'ai mis en place, dans le département de la Drôme, un observatoire contre "l'agribashing". Je propose qu'on le généralise à l'ensemble du territoire, et qu'avec la profession agricole, les ONG, les parties prenantes des États généraux de l'alimentation, on essaie de bâtir une communication plus positive sur le métier d'agriculteur, sur les exemples de réussite dans nos territoires, il y en a, sans occulter les difficultés qui persistent», affirme-t-il.

Le 23 septembre, dans plusieurs villes de France, des agriculteurs avaient incendié des palettes et des bottes de paille pour protester contre les arrêtés anti-pesticides et le futur projet de zone de non-traitement.

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