Les militaires américains ont supposé ce jeudi 3 octobre que la Corée du Nord avait lancé un missile mer-sol balistique à une distance de 450 kilomètres depuis une plateforme maritime, selon le colonel du Pentagone Patrick Ryder lors d’un point de presse. Selon le Japon, le missile est tombé dans sa zone économique exclusive.
«Nous n’avons aucune preuve que ces missiles ont été lancés depuis un sous-marin, c’était plutôt depuis une plateforme maritime. Comme nous le comprenons, la Corée du Nord a lancé un missile de portée courte ou moyenne qui a parcouru 450 kilomètres et est tombé en mer du Japon», a-t-il explicité.
Le représentant du Pentagone Jonathan Hoffman, qui était également présent à ce point de presse, a indiqué que le secrétaire à la Défense des États-Unis Mark Esper et son homologue japonais Taro Kono lors de leur entretien téléphonique ce jeudi 3 octobre s’étaient mis d’accord que le nouvel essai de missiles de la Corée du Nord était provocateur et ne répondait pas aux termes de la diplomatie.
«Ce matin, le secrétaire [à la Défense Esper, ndlr] a eu une discussion téléphonique avec le ministre japonais de la Défense Kono, et ils ont discuté de la Corée du Nord. Ils estiment tous les deux que le test de la Corée du Nord a été indûment provocateur, ne favorise pas la diplomatie et que la Corée du Nord devrait mettre fin à ce type d'essais», a souligné Jonathan Hoffman.
Pyongyang et Washington ont convenu d'organiser des discussions de travail ce 5 octobre, rapportait l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). De son côté, Donald Trump a confirmé aux journalistes ce jeudi sa volonté de rencontrer Kim Jong-un comme convenu.
Des essais de missiles
Auparavant, KCNA avait rapporté que le tir d'essai effectué le 2 octobre était celui d'un «nouveau type» de missile balistique à partir d'un sous-marin et qu'il s'était déroulé avec succès. KCNA a identifié cet engin comme étant un Pukguksong 3, c'est-à-dire un missile mer-sol balistique stratégique (MSBS), comme le présumait l'état-major sud-coréen.
Le tir du 2 octobre est le neuvième essai de missiles depuis la rencontre entre Kim Jong-un et Donald Trump le 30 juin dernier à la frontière démilitarisée entre les deux Corées.