Le ministre ivoirien de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, a dit être satisfait des nombreuses actions de sensibilisation en cours pour freiner le fléau de la migration irrégulière, lors de l’atelier d’échanges et de réflexions sur le rôle des comités départementaux et régionaux de lutte contre la migration irrégulière qui s'est tenue entre ce lundi 30 septembre et ce mardi 1er octobre à Grand-Bassam.
«Nous sommes sur le bon chemin pour retenir nos jeunes à travers la sensibilisation. Il y a un dynamisme qui montre que la question de la migration irrégulière n’est pas l’apanage d’un seul ministère», a déclaré le ministre Ally Coulibaly.
Il a également salué les actions du ministère de l’Intérieur dans le démantèlement des réseaux de passeurs et celles du ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi jeune qui œuvre dans la mise en place de mécanismes efficaces de réinsertion des jeunes. La Côte d’Ivoire est sur le «bon chemin pour retenir les jeunes à travers la sensibilisation», a-t-il fait remarquer, relevant que face à l’ampleur du phénomène migratoire, le gouvernement ivoirien s’est engagé dans la lutte contre la migration irrégulière depuis 2015.
Avec l’appui de partenaires techniques et financiers dont l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Côte d’Ivoire, à travers les ministères de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, et de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes, a financé divers projets visant à offrir des alternatives positives à la migration irrégulière ainsi qu’une protection et une assistance aux migrants de retour.
Après avoir effectué plusieurs campagnes d’information et de sensibilisation dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire sur les risques et dangers de la migration irrégulière, le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur a installé en septembre 2018 dix comités régionaux de lutte contre la migration irrégulière à San Pedro, Man, Odienné, Boundiali, Korhogo, Daloa, Bouaké, Yamoussoukro, Bondoukou et Abidjan.
L’objectif général visé par ces comités est de mener des actions de sensibilisation de proximité sur les risques et alternatives à la migration irrégulière, d’assurer le suivi des différents projets de réintégration dont bénéficient les migrants de retour et également d’identifier les réseaux de passeurs.
Selon la responsable de l’OIM, Mme Marina Scharm, la rencontre conjointe avec le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur vise à fournir aux préfets de région des outils concrets afin de relever plus efficacement les défis liés aux mécanismes de coordination d’actions de sensibilisation contre la migration irrégulière, à l’échelle régionale.
Les activités de la troisième phase du projet «Migrinfo, mon paradis c’est ici», une campagne d’information sur les dangers de la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants ont été lancées grâce au financement de l'Allemagne.