De nombreuses personnes de toutes les régions de France proposent d’accueillir les habitants de Rouen après l’incendie du 26 septembre dans l’usine ultrasensible Lubrizol, un groupe spécial a été mis en place sur Facebook.
Depuis sa création le soir du 26 septembre, le groupe «Propositions et demandes d'hébergement pour les habitants de Rouen» a déjà réuni plus de 4.400 personnes. Près d’un millier de propositions y ont été publiées, dont quelque 70 ce lundi 30 septembre.
«Je sais qu’il y a énormément de solidarité en France, que les personnes se rendent compte de la situation et se rendent compte aussi qu’on nous ment parce qu’il ne faut pas nous dire que l’air n’est pas pollué. Il y a quand même les policiers qui étaient sur place qui sont en arrêt maladie, de source Europe 1. Les pompiers qui sont malades qui étaient sur place, de la source YouTube. Les profs qui quittent les écoles, de la source France Bleu. Donc tout ça on ne l’invente pas, si les pompiers et les policiers sont malades, c’est qu’il y a forcément des dangers», a déclaré une administratrice du groupe, Gwendolyne Pino, lors de l’émission d’actualité Bonsoir Bruce diffusée sur Facebook Watch et sur BFMTV.
Une incendie qui a eu un impact sur une centaine de communes
Un gigantesque incendie a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 septembre dans une usine chimique du groupe américain Lubrizol Corporation, classée Seveso II (soit «seuil haut») située au sud-ouest de Rouen. Selon un rapport de 2014 du commissaire enquêteur sur le plan de prévention des risques technologiques de l'usine Lubrizol, l’entreprise produit et stocke des produits phosphorés et organosulfurés destinés à être utilisés comme additifs pour lubrifiants. D’après les témoignages, une odeur désagréable persiste aux alentours du site.
Les récoltes et la collecte de denrées alimentaires d’origine animale sont interdites dans une centaine de communes, jusque dans les Hauts-de-France, en raison des retombées de suie occasionnées par le nuage, selon les médias.
Lubrizol a publié un communiqué précisant que l'incendie avait touché un entrepôt, une installation d'enfûtage et un bâtiment administratif. Le parquet de Rouen a ouvert une enquête pour déterminer l'origine du sinistre.