Les dirigeants de l’usine Lubrizol, dans laquelle un autre incident, de moindre importance, avait eu lieu il y a sept ans, ont fait part de leur perplexité sur Franceinfo.
«Je suis réellement embarrassée que notre activité économique ait eu cet impact-là sur la population. Je suis moi-même venue la nuit de l'incident, j'ai vu l'ampleur de l'incendie et j’ai pensé immédiatement aux habitants proches parce que c’était un incident d’ampleur», a confié Isabelle Striga, directrice générale de Lubrizol.
Est-ce une erreur?
Frédéric Henry, le président de Lubrizol, a pour sa part assuré que la direction de l'usine était «extrêmement étonnée», voire perplexe.
«On n'avait pas imaginé qu’un départ de feu se déclare dans cette zone-là où il n’y a pas d’activité, seulement du stockage. (...) C’est peut-être une erreur, c’est peut-être autre chose, on est nous-même perplexes et les salariés aussi sont perplexes au vu du travail qu’on fait, de l’investissement, de notre culture sécuritaire», a-t-il signalé sur Franceinfo.
Une pétition adressée au Premier ministre
«Une enquête sur les origines de l'incendie est ouverte. Elle ne suffit pas. Une enquête sur les conséquences sanitaires et environnementales de cette catastrophe doit être menée, et engager le cas échéant la responsabilité de Lubrizol, avec obligation de réparation», stipule ladite pétition qui a déjà récolté plus de 19.000 signatures.
Incendie de l'usine Lubrizol de Rouen
Un violent incendie s’est déclaré dans la nuit du 25 au 26 septembre dans une usine ultra-sensible de Lubrizol, classé Seveso «seuil haut». Dans un communiqué, Lubrizol a précisé que «l'incendie a touché un entrepôt, une installation d'enfûtage et un bâtiment administratif». Une enquête pour déterminer l'origine de l'incendie, pour l'heure «inconnue», a été ouverte par le parquet de Rouen.