Meurtre d’«honneur»: perpétuité pour le frère de la «Kim Kardashian» pakistanaise qu’il a assassinée

© AP Photo / M. JameelQandeel Baloch
Qandeel Baloch - Sputnik Afrique
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Ayant fièrement plaidé coupable pour l’assassinat de sa sœur, le blogueuse pakistanaise Qandeel Baloch, à cause de son «comportement intolérable», son frère a été condamné à perpétuité, a annoncé son avocat.

Muhammad Waseem, le frère de Qandeel Baloch, mannequin et blogueuse pakistanaise, assassinée en 2016, qui avait fièrement reconnu l'avoir tuée pour son «comportement intolérable», a été condamné à la prison à vie par un tribunal de la ville de Multan, dans le centre du pays, a indiqué à l’AFP son avocat, Sardar Mehmood.

Avant l'annonce de la décision, Me Mehmood avait affirmé qu'aucune preuve n'avait été présentée contre M.Waseem, «seulement des suspicions».

La victime, Qandeel Baloch, de son vrai nom Fauzia Azeem, était baptisée la «Kim Kardashian» pakistanaise. Son assassinat avait provoqué une onde de choc au Pakistan, où des centaines de femmes sont tuées chaque année par des proches sous prétexte qu'elles auraient sali l'honneur familial, rappelle l’AFP.

«Bien sûr que je l'ai étranglée», avait déclaré Muhammad Waseem, arrêté au lendemain du crime, lors d'une conférence de presse organisée par la police.

«Je n'éprouve aucun état d'âme pour ce que j'ai fait», elle avait un comportement «complètement intolérable», a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il a donné un comprimé à sa sœur avant de passer à l’acte.

Muhammad Waseem avait affirmé aux enquêteurs être passé à l'acte après la diffusion récente de «vidéos choquantes, postées pour la plupart sur Facebook», selon une source policière.

Cinq autres accusés, dont un second frère de Qandeel Baloch, ont été acquittés ce vendredi 27 septembre.

Nouvelle loi

Trois mois après les faits, le parlement pakistanais avait adopté à l'unanimité une loi contre ce type de crime. Depuis lors, les parents d'une victime d'un crime d'honneur ne peuvent plus pardonner à son assassin, souvent un membre de la famille, ce qui jusqu'alors permettait de soustraire ce dernier à l'action de la justice au Pakistan.

Mais le juge en charge du dossier peut toujours choisir de ne pas retenir la notion d'honneur parmi les chefs d'accusation, auquel cas le meurtrier peut toujours demander l'absolution.

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