Des groupes criminels nigérians se sont installés en Italie, comme d’ailleurs dans le reste de l’Europe, y compris grâce aux flux de migration, ce qui n’est plus une supposition, mais un fait, constaté, entre autres, par la Direction des enquêtes antimafia (DIA), a déclaré à Sputnik l’avocat Marco Valerio Verni, oncle d’une victime de la mafia nigériane.
Selon le dernier rapport de l’instruction italienne pour la période de juillet à décembre 2018, «entre les migrations illégales et les organisations criminelles étrangères en Italie existe un lien étroit, ce qui concerne en premier lieu la mafia nigériane», a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter que les membres de la mafia nigériane contrôlaient des territoires de Turin à Palerme et tiraient leurs revenus, en parasitant sur le flux migratoire, pratiquant l’extorsion de fonds, dirigeant le trafic de drogue et régnant sur la prostitution en provenance d’Afrique.
«Arrivées dans la péninsule italienne via la Méditerranée avec la promesse d’un travail, des femmes, souvent mineures, sont contraintes à la prostitution par la mafia nigériane, dont les membres font preuve d'une rare violence. Tenues de rembourser des dettes, elles se retrouvent prisonnières d'organisations criminelles ouest-africaines de plus en plus puissantes en Italie», a détaillé l’avocat.
Il a souligné qu’à ce jour, la mafia nigériane était des plus puissantes et dangereuses en Italie.
«Quoi qu’il en soit, cette bataille [contre l’emprise de la mafia nigériane en Italie, ndlr] peut et doit être gagnée, aussi difficile qu’elle soit», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.
Selon le journal La Verità, la mafia nigériane ne serait pas seulement impliquée dans l’exploitation de la prostitution et le trafic de drogue, mais aussi impliqué dans le trafic d’organes, ce qui explique sa montée en puissance.