Le 14 septembre, N.*, cadre et responsable des rayons décoration et luminaires chez Leroy Merlin à Ivry, dans le Val-de-Marne, a tenté de mettre fin à ses jours. Depuis plusieurs mois, il faisait l’objet de remarques racistes, même de la part de son supérieur. Le Parisien révèle notamment l’un des messages explicites du «chef de secteur sols», adressé aux membres du groupe de comité de direction sur WhatsApp: «N. reprend mon dimanche il a besoin d’oseille pour acheter du poulet frit pour Noël».
Excédé, N. a rédigé une lettre d’adieux depuis le cinquième étage du magasin, avec l’intention de se jeter du toit. «J’étais dans l’impasse. Je ne voyais plus que cette solution…», a-t-il confié au Parisien. À la suite de l’intervention des pompiers, l’homme a été admis à l’hôpital Bicêtre.
«La campagne de discrédit a commencé en décembre, sur fond d’élections professionnelles. Des indications étaient données pour dissuader les collaborateurs de voter. Je ne cautionnais pas ces méthodes.», se rappelle N. «Je veux être reconnu victime de cette affaire. Pour que personne d’autre ne vive ma situation», a-t-il conclu auprès du quotidien.
L’employé s’était syndicalisé auprès de la CGT en avril. «N. a dénoncé des faits de discrimination raciale et de harcèlement en mai», a indiqué Marc Renaud, directeur de la communication chez Leroy Merlin, qui assure pourtant qu’il y règne «un super climat social», «sans racisme, ni discrimination».
Un rassemblement de soutien de la CGT Leroy Merlin France aura lieu ce mercredi 25 septembre, devant l’enseigne d’Ivry.
*Le nom de l'employé mentionné dans le texte a été modifié à sa demande.