L'expertise psychologique de l'homme qui a projeté samedi soir son véhicule sur la Grande mosquée de Colmar n'a révélé ni «abolition», ni «altération» de son discernement, écrit l’AFP, se référant au parquet de Colmar dans un communiqué.
«L'expert psychiatre qui l'a examiné ne conclut pas [à] une abolition ou une altération du discernement et évoque un risque, entre faible et moyen, de récidive», a déclaré la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.
Samedi soir, la magistrate avait estimé que cet homme pourrait souffrir «de problèmes psychiatriques».
«Dans ses premières auditions, le mis en cause apparaît assez confus et ne donne pas d'explication claire sur ses motivations», a-t-elle précisé dans son communiqué.
La procureure, qui annonce son intention d'ouvrir une information judiciaire mercredi, ajoute que la garde à vue de cet homme a été prolongée en milieu de journée mardi.
Samedi soir, plusieurs témoins l'avaient entendu crier «Allahu akbar» alors que la police le maîtrisait. Un responsable de la communauté musulmane locale précise que l'agresseur est lui-même musulman.
Personne d'autre que lui-même n'avait été blessé. Après s'être extrait de son véhicule, il s'était blessé lui-même à coups de couteau, ce qui a nécessité une intervention chirurgicale.
Cet habitant de Colmar né en 1980 n'avait pas d'antécédent pénal, hormis des infractions routières commises il y a de nombreuses années.
Une enquête pour dégradations volontaires, violences aggravées et tentative de meurtre a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Strasbourg. Le parquet national antiterroriste a été avisé mais l'affaire est restée entre les mains du parquet de Colmar.