Mathieu Kassovitz a été condamné jeudi 19 septembre à 1.000 euros d'amende pour un tweet datant de 2017 et moquant une opération antidrogue lancée par la police dans un hôpital de Nantes.
L’acteur et réalisateur avait qualifié les policiers de «bande de bâ*ards» et de «bons à rien» pour une opération réalisée par 24 policiers pour sept grammes de résine de cannabis.
🇫🇷 Mathieu Kassovitz insulte les policiers publiquement sur Twitter : «Bande de batards». https://t.co/hAsNzD6hJv pic.twitter.com/pzTbqor9zo
— Actu17 (@Actu17) 27 décembre 2017
La police avait porté plainte pour outrage.
Les policiers de #Nantes ont déposé plainte pour outrage contre M. Kassovitz, je les soutiens pleinement dans cette démarche.
— Eric Morvan - DGPN (@DGPNEricMorvan) 28 décembre 2017
Chaque jour, les policiers accomplissent une mission essentielle de service public. Le commentaire est libre, bien sûr, mais l'insulte inutile.
Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré Mathieu Kassovitz coupable d'«injure publique» envers des fonctionnaires dépositaires de l'autorité publique.
Condamné pour une seule des expressions
Il l’a notamment condamné, dans deux jugements distincts, à une amende de 500 euros et au versement d’un euro de dommages et intérêts à chacun des 17 agents qui avaient porté plainte contre lui alors que ceux-ci avaient réclamé 3.000 euros chacun.
Le tribunal a condamné l’acteur pour la seule expression «bande de bâ*ards» qui est «outrageante» et «marque le mépris envers les forces de l'ordre».
Quant aux termes «belle bande de bons à rien», ils «ne dépassent pas les limites admissibles de la liberté d'expression dans une société démocratique» employés «au regard de la disproportion apparente entre les moyens employés et le résultat de l'opération», a indiqué l’AFP après avoir consulté la décision de justice.
L'acteur et réalisateur avait fermé ses comptes sur les réseaux sociaux 15 jours avant le procès.
En mai dernier, Mathieu Kassovitz avait affirmé lors d’une audience que ce n’était qu’une «raillerie» face à la «vantardise» de la Sécurité publique qui avait mobilisé 24 policiers ayant découvert sept grammes de résine de cannabis dans la chambre d'un patient.