L'armée a ordonné d'empêcher l'accès des manifestants des autres régions à Alger, selon Gaïd Salah

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La gendarmerie nationale algérienne a reçu l’ordre d’empêcher l’accès des manifestants d’autres régions à Alger, a déclaré le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah ce 18 septembre cité par l’AFP.

Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée et homme fort de l'Algérie, a indiqué le 18 septembre avoir ordonné à la gendarmerie d'empêcher l'accès de la capitale Alger aux manifestants d'autres régions du pays, a affirmé l'AFP.

Afin d'empêcher la venue de manifestants

«J'ai donné des instructions à la gendarmerie nationale» pour empêcher la venue de manifestants «d'autres wilayas» (préfectures) à Alger, a déclaré dans un discours le général Gaïd Salah cité par l'AFP.

À cette fin, il a appelé à «l'application rigoureuse des réglementations en vigueur, y compris l'interpellation» et la saisie «des véhicules et des autocars utilisés», ainsi que la délivrance d'«amendes à leurs propriétaires».

Dans ce discours prononcé à Tamanrasset, dans l'extrême sud, le général Gaïd Salah a motivé sa démarche par l'existence de «certaines parties [...] aux intentions malveillantes, [qui] font de la liberté de déplacement un prétexte pour justifier leur dangereux comportement", lequel "consiste à créer tous les facteurs qui perturbent la quiétude des citoyens».

Ces «parties», non identifiées, drainent «chaque semaine des citoyens issus de différentes wilayas [préfectures, ndlr] du pays vers la capitale afin d'amplifier les flux humains dans les places publiques, avec des slogans tendancieux qui n'ont rien d'innocent», a argué Ahmed Gaïd Salah.

«Leur véritable objectif est d'induire l'opinion publique nationale en erreur avec ces moyens trompeurs pour s'autoproclamer fallacieusement comme les porte-voix du peuple algérien», a-t-il ajouté cité par l'AFP.

Une manifestation après l'annonce de la date du scrutin

Un millier d'étudiants ont manifesté le 17 septembre dans les rues d'Alger, deux jours après l'annonce par le pouvoir de la date de la présidentielle, un scrutin rejeté par la contestation populaire, a indiqué l’AFP. La police a arrêté au moins 10 manifestants et confisqué les téléphones portables des personnes qui avaient filmé les interpellations, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des manifestations de masse ont cours en Algérie depuis février. Elles ont abouti au départ du Président Abdelaziz Bouteflika avant la fin de son mandat. La date des prochaines élections a été annoncée par le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, dans un discours adressé à la nation le 15 septembre. Le scrutin présidentiel se tiendra le 12 décembre.

Une précédente tentative d'organiser ce scrutin, le 4 juillet, avait échoué, faute de candidat et face au refus obstiné de la contestation, dont les manifestations se sont poursuivies sans le moindre signe d'essoufflement.

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