À mesure que le monde se tourne vers des technologies complexes comme l'intelligence artificielle et les véhicules autonomes, «une puissance de calcul incroyable» sera nécessaire, a expliqué lors d'une conférence à Shanghai le vice-président de Huawei, Ken Hu.
«Nous devons renforcer notre puissance de calcul, explorer de nouvelles architectures (informatiques) et développer des processeurs qui répondent aux besoins des gens dans tous les cas de figure possibles», a-t-il indiqué.
M.Hu n'a toutefois donné aucun calendrier ni de chiffres sur les investissements que comptait réaliser le géant des télécoms pour y parvenir.
«Nous continuerons d'investir», a simplement indiqué le vice-président de Huawei. «En commençant par le défi le plus difficile qui nous attend, faire des percées dans le domaine de l'architecture [informatique, ndlr], jusqu'à développer des processeurs, nous allons contribuer à l'expansion du secteur et à l'amélioration de l'écosystème», a assuré Ken Hu.
Le numéro deux mondial des smartphones est considéré comme le leader mondial de la technologie 5G, la future génération ultrarapide de l'internet mobile.
Mais l'entreprise a été mise à l'index par l'administration Trump. Elle soupçonne le groupe de pouvoir potentiellement espionner pour le compte de Pékin, ce que Huawei dément fermement, dans un contexte de guerre commerciale et de rivalité technologique avec le géant asiatique.
L'arrivée de Huawei sur le créneau du matériel informatique et des logiciels pourrait ouvrir un nouveau front dans son bras de fer avec les États-Unis.
Depuis plusieurs mois, les États-Unis pressent leurs alliés de se passer de Huawei dans leurs infrastructures de communication, au nom de la sécurité.
Ils ont également menacé de couper l'accès du groupe chinois aux composants et services américains dont il a besoin, comme le système d'exploitation Android utilisé sur ses téléphones.
En cas d'impossibilité d'utiliser cet environnement du fait de sanctions américaines, Huawei a prévu un plan B: le groupe a présenté le mois dernier son propre système d'exploitation, baptisé HarmonyOS.