Les autorités saoudiennes ne savent pas encore qui est derrière les attaques contre les installations pétrolières du pays, a déclaré mardi le ministre saoudien de l’Énergie Abdelaziz ben Salmane, lors d'une conférence de presse à Djeddah. La question à laquelle plusieurs pays ont déjà réagi a été laissée sans réponse.
«L’Arabie saoudite ne sait pas encore qui est responsable des attaques contre Saudi Aramco et le gouvernement entreprend des mesures pour dévoiler la partie responsable des attaques», a-t-il déclaré.
Auparavant, les États-Unis avaient imputé les attaques à l'Iran. La République islamique avait rejeté ces accusations, dénonçant des accusations «insensées».
De son côté, Riyad accuse régulièrement l’Iran de fournir des armes aux insurgés houthis au Yémen voisin, qui combattent le gouvernement réfugié dans le sud du pays ainsi que la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les Houthis avaient précédemment revendiqué de nombreux tirs de missiles et des attaques de drones visant l’Arabie saoudite.
En mai dernier, des drones de combat ont infligé des dommages mineurs à deux stations de pompage de Saudi Aramco. Bien que les Houthis aient revendiqué ces attaques, les Saoudiens en ont reporté la responsabilité sur Téhéran, qui a rejeté ces accusations.
Attaques de drones contre les gisements
Samedi 14 septembre, des drones des Houthis yéménites ont attaqué deux installations stratégiques de la compagnie pétrolière Aramco sur les gisements d'Abqaïq et Khurais, à plus d’un millier de kilomètres de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée depuis cinq ans par les Houthis.
Selon le ministre de l'Énergie, cité samedi par la Saudi Press Agency, 5,7 millions de barils par jour sont concernés par l'interruption partielle, soit près de la moitié de la production saoudienne, ou 5% du commerce quotidien mondial du pétrole.