Le 17 septembre, le directeur de Sputnik Moldavie, Vladimir Novossadiouk, a été arrêté à Chisinau, a annoncé le service de presse de l'agence.
«À Chisinau, le chef de Sputnik Moldavie, Vladimir Novossadiouk, a été arrêté. Nous demandons quel est son statut juridique», précise le service de presse.
Plus tard, le journaliste a annoncé lui-même qu’il avait été libéré sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de quitter le territoire pendant les 60 jours à venir. Il a rejeté les accusations de fraude et de blanchiment d’argent avancées par les procureurs moldaves.
«Ils ont fouillé ma maison à 7 heures du matin, ils n'ont rien trouvé, puis se sont rendus au bureau du procureur pour l’interrogatoire. J'ai dit que je n'étais pas coupable, que je ne me sentais pas coupable. J'ai été accusé de fraude et de blanchiment d'argent par le biais de [l'homme d'affaires, ndlr.] Chor. J'étais parmi les fondateurs d'Unibank [... ]. Mon rôle était de participer et de voter lors d'un vote général. Ils ont choisi le mode de détention: je m'engage à rester dans le pays pendant 60 jours, si je souhaite partir, je devrais appeler et informer [les autorités, ndlr.]», a déclaré Vladimir Novossadiouk à Sputnik.
Le journaliste a affirmé que rien n'avait été confisqué lors de la perquisition, à l’exception de son portable.
Sanctions contre Sputnik
L’agence Sputnik s’est retrouvée à maintes reprises dans le viseur de responsables occidentaux, qui ont blâmé le média pour ses tentatives présumées d'influencer l'opinion publique dans le monde entier.
En juillet dernier, le tribunal administratif du district de Vilnius a validé la décision de bloquer le site d'information Sputnik Lituanie prise par la Commission lituanienne de radio et de télévision (LRTK).
Auparavant, des journalistes de Sputnik ont été interdits d’entrée à la conférence mondiale sur la liberté de la presse qui s’est tenue à Londres les 10 et 11 juillet. Le média n’avait pas été accrédité non plus par LREM pour couvrir la campagne des élections européennes du parti politique.