La Saxo Bank désigne les signes précurseurs de la prochaine crise globale

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Alors que les craintes d'une récession persistent à travers le monde, l’économiste en chef de Saxo Bank a expliqué dans une interview à Sputnik pourquoi la chute des rendements des bons du Trésor américain était un mauvais signe pour la santé économique globale.

Les taux d'intérêt à 30 ans sur les bons du Trésor américain historiquement bas témoignent d’une nouvelle crise économique à venir, a estimé Steen Jakobsen, économiste en chef et directeur des investissements de la Saxo Bank, dans une interview accordée à Sputnik.

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Les rendements des bons du Trésor à 30 ans ont dégringolé fin août plombés par la volatilité des marchés et les risques accrus qui pèsent sur l’économie mondiale. L’indice a renouvelé son minimum historique le 28 août en atteignant 1,905%.

Répondant par l’affirmative à la question de savoir si cette baisse brutale pourrait se traduire comme un signe d’une future crise, l’économiste a poursuivi: «Surtout si l’on parle d’une baisse simultanée des taux d’intérêt et de la courbe de rentabilité. Ces facteurs représentent des signes précurseurs de la croissance négative, qui affecte à son tour les actifs».

«Nous prêtons beaucoup d’attention à la probabilité d’une récession parce que lorsque celle-ci se déclenche, les actifs perdent environ 25% de leur valeur. Autrement dit, si vous détenez un portefeuille classique et que vous n’entreprenez rien, vous perdrez 25%, ou encore 50% de sa valeur de base lors de la récession», a ajouté Steen Jakobsen.

Signes de ralentissement

Les prix à la production en Chine ont baissé en août, de 0,8% en glissement annuel, leur plus forte contraction depuis le mois d'août 2016, des chiffres qui ont ravivé la crainte d'un ralentissement marqué de la croissance mondiale.

Ces éléments plaident pour un assouplissement marqué des politiques monétaires des grandes banques centrales, une perspective qui est déjà largement intégrée dans les cours. Mais certains investisseurs craignent que la BCE et d'autres banques centrales n'aient atteint leurs limites en matière de soutien monétaire, notamment là où les taux d'intérêt sont négatifs.

La Réserve fédérale américaine devrait également abaisser ses taux d'intérêt à l'issue de sa réunion cette semaine.

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