Les premiers blessés ont été relevés dans la nuit du 14 au 15 septembre dans la cité de la Bricarde, dans le XVe arrondissement, près d'un point de trafic de drogue connu. Visés par des tireurs à moto, deux hommes de 19 et 21 ans ont été touchés aux jambes, ont précisé à l'AFP les marins-pompiers de la ville, confirmant les informations de La Provence.
Au même moment, vers 01h00 du matin dimanche, les marins-pompiers ont été appelés dans une autre cité de la ville, aux Rosiers, dans le XIVe arrondissement. Pour un feu d'appartement d'abord. Sur place, ils vont finalement intervenir dans deux autres appartements, pour deux hommes de 25 et 26 ans blessés par balles d'un côté, puis deux hommes de 35 et 40 ans blessés à coups de couteau de l'autre. À chaque fois, les différends sont a priori d'origine privée.
Mais la tension n'est pas retombée dimanche aux Rosiers, avec encore un homme blessé par balles, en fin de journée. Âgée de 22 ans, la victime a été transférée à l'hôpital nord et son pronostic vital est engagé. La raison de ces tirs n'était pas encore connue.
C'est face à cette flambée de violence, et notamment le cas de la Bricarde, que Mme Ghali a réclamé au ministre de l'Intérieur, dans un communiqué, «la tenue immédiate d'un comité ministériel de sécurité pour Marseille, accompagné d'un plan clair et coordonné au plus haut niveau de l'État pour, enfin, sortir les Marseillais de cette prise d'otage permanente».
«Nous devons protéger les Marseillais de ces commandos de guerre», a insisté la sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône en dénonçant «le déficit de moyens et de stratégie de sécurité» dans la ville.