Comme les détails de la disparition du coffre-fort d’Alexandre Benalla -censé contenir des armes et disparu avant la perquisition de son domicile- ne sont toujours pas établis, l’enquête continue. Une nouvelle personne, Sébastien Valiela, photographe attitré de l’Élysée, a été auditionnée par les enquêteurs de la Brigade criminelle de Paris, le 12 août, indique Le Parisien. Il est soupçonné d’avoir déplacé l’armoire.
«Comment tu veux procéder?»
Selon l’enquête, la veille du placement en garde à vue de Benalla, le 19 juillet 2018, le photographe se trouvait près de son domicile à Issy-les-Moulineaux. Deux SMS envoyés par Sébastien Valiela, tirés du téléphone portable de l’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron et datés de ce jour-là, ont attiré l’attention de la police, indique Le Canard enchaîné. «Dis-moi comment tu veux procéder?», questionne le premier message.
Le second, transféré par Michèle Marchand, patronne de la presse people, annonce: «Je ne suis pas loin de chez lui [ndlr, Benalla] et je checke. Il y a des flics en civil qui traînent, il y a deux équipes télé […]. Qu'il m'envoie l'adresse, où je le récupérerai».
Devant les policiers, le paparazzi a nié sa participation à la disparition du coffre-fort. Cependant, il a suivi en scooter un van Volkswagen sorti du parking de la résidence de l’ex-collaborateur de l’Élysée jusqu’à la porte de Versailles, a fait savoir Le Parisien. À l’intérieur de l’habitacle, il n’y avait que la compagne d’Alexandre Benalla, leur enfant et une baignoire de bébé. L’armoire en était absente, précise le quotidien.
Pourquoi le coffre-fort est recherché?
Accusé de violences lors d’une intervention au cours de la manifestation du 1er mai 2018 à Paris, l’ancien garde du corps a déclaré que l’armoire ne contenait que des armes légales. Selon ses dires, l’un de ses amis a délibérément déménagé l’objet pour éviter un vol. Cette démarche peut être interprétée comme une destruction de preuves, souligne Le Parisien.
Un autre suspect, le militaire Chokri Wakrim, impliqué dans un contrat négocié par Alexandre Benalla avec un oligarque russe, a démenti en février avoir déplacé le coffre-fort de son ami juste avant une perquisition effectuée l'été dernier comme l'en a accusé Libération.